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28 mars 2022 - L’inutilité ou l’art très peu maîtrisé de faire des choses pour rien

  • 12 mai
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 mai


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Pendant mon suivi à l’Hôpital de jour des troubles anxieux et de l’humeur, j’ai eu la chance d’être accompagnée par une ergothérapeute que je voyais chaque semaine pour au moins 2 heures. Je terminais mes rencontres complètement exténuée, mais ce fût un processus extrêmement aidant. J’ai réalisé plusieurs lacunes présentes dans mon équilibre de vie, dont le volet «loisirs». Étrangement, à part mon amour des jeux de société que je partage avec mon chum, j’ai réalisé que j’avais ZÉRO activité que j’exerçais dans un esprit de « non performance » (et les jeux de société, on joue pour gagner, on s’entend??). Ça, ça veut dire dire que mon cerveau était occupé un très gros pourcentage du temps à rechercher l’efficacité et la performance. Oui, j’ai bingewatché une quantité pas pire de séries dans les dernières années, mais ce n’était jamais sans avoir une arrière pensée de culpabilité de ne pas pouvoir décoller de mon écran pour faire un truc utile.


J’ai donc travaillé avec mon ergo à mettre en place des « activités plaisantes » dans mon quotidien, soit des activités que je réalise sans aucun but utile. Pas pour me mettre en forme. Pas pour acquérir des connaissances. Mais le plus difficile, pas pour être bonne. Criss que j’ai de la misère à faire des choses dans lesquelles je suis poche!!! En plus, quand tu es en dépression, tu as envie de ARIEN. Il faut donc initier l’action pour que la motivation arrive. Pas attendre d’être motivé pour agir. Sinon tu fais rien.


J’ai toujours été attirée beaucoup par les arts visuels. Je me suis toujours trouvé ben poche en dessin aussi. Faque j’ai jamais essayé. J’avais commencé à lire sur le journaling et ce fût donc ma première tentative. Cependant, ça me mettait de la pression parce que je devais garnir mon journal. Ça m’a découragé très rapidement, je n’arrivais pas à me mettre en action pour m’installer et dessiner et je n’ai jamais vraiment réussi à y trouver du plaisir. Par contre, j’aimais bien l’état méditatif dans lequel je m’étais trouvée les quelques fois où j’avais réussi à m’asseoir et à dessiner des tites fleurs.


Instagram maîtrisant parfaitement mon cerveau, il s’est mis à me pusher compulsivement des pubs de Domestika, une plateforme de cours d’arts en ligne. Après avoir scrollé l’offre pendant des heures et des jours, j’ai finalement trouvé la mini impulsion qui m’a poussé à acheter pas 1, pas 2, mais 3 cours!! Des cours qui me semblaient simples et accessibles et qui m’inspiraient d’un point de vue artistique. J’ai commencé tranquillement à réaliser les tâches du cours pas à pas, sans omettre les étapes d’observation,ce que j’aurais eu tendance à faire pour me plonger TU SUITE dans le vif du sujet pour en finir au plus vite et passer à autre chose. J’ai observé les motifs de fleurs sur mes robes et mes assiettes (ehhhh what?!), pris le temps de me replonger dans des œuvres d’art que j’aime pis toute pis toute.


Tranquillement, j’ai intégré la pratique du dessin dans ma routine quotidienne et ça me fait énormément de bien. Parce que comme me l’a expliqué ma psychiatre, les activités « inutiles » ne sont pas inutiles: elles permettent aux neurones de se « recharger ».

 
 
 

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