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25 septembre 2022 - Se faire licencier en congé de maladie

  • 15 mai
  • 2 min de lecture

J'ai écrit ce texte il y a quelques mois, un peu sur le coup de l'émotion, mais j'ai attendu pour le publier afin de m'assurer que je ne le regretterais pas. Je pense aujourd'hui qu'il est très pertinent. Voici donc ma petite histoire d'un licenciement en plein congé de maladie pour dépression.


Après avoir passé 12 ans comme travailleur autonome à faire du développement au nom d'une personne qui offre des services à des clients, je me suis fait remercier pendant mon congé de maladie. Par texto.


Alors que je devais reprendre mes activités au sein de cette organisation seulement en septembre, soit 8 mois après mon arrêt de maladie au lieu du 12 recommandé par ma psychiatre, j'ai accepté en mai un mandat et fait une gaffe, un oubli. Personne n'en est mort, mais c'était pas le fun et je n'en suis pas fière. On m'a alors dit qu'on avait besoin d'une "employée" forte maintenant et que mes services ne seraient donc plus requis. Que je serais remplacée. Dans mon travail, je crée des liens avec des jeunes. Je travaillais avec certain d'entre eux depuis 10 ans. De par la volonté d'une seule personne, qui je le rappelle, engage des contractuels pour offrir un service en son nom, ces relations ont été rompues.


Parce que cette personne n'est pas un employeur, elle a tous les droits sur les gens qu'elle engage. Le droit d'exiger, mais aussi le droit de retirer sans avertissement, sans discussion, sans préavis, sans nommer au travailleur autonome qui met tout son coeur dans une "entreprise" qui n'est pas sienne ce qu'on aimerait qu'il améliore. Juste "ce que tu as à m'offrir ne me convient plus, bye". En bref, je travaillait pour un "gestionnaire" qui revendique le titre d'employeur quand il s'agit d'exiger des façons de faire aux contractuels qui travaille "avec" lui, mais qui s'en déleste lorsque vient le temps de prendre ses responsabilités envers eux. Dans ce contexte, pour les travailleurs autonomes, ça s'appelle avoir le pire des deux mondes.


Pourquoi j'en parle? Parce que l'épuisement professionnel se vit officiellement dans tous les domaines. Cependant, quand on est travailleur autonome, on doit donner notre 200% tout le temps pour s'assurer de vivre de notre métier, et quand on n'y arrive plus, on n'a aucune idée de ce qui nous attend de l'autre côté de la route. J'ai donc envie de dire aujourd'hui éa tous.tes ceux et celles qui ont des métiers précaires, soyez prudents dans l'énergie que vous investissez dans les projets des autres.


 
 
 

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