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10 juillet 2022 - L’autre côté du tunnel

  • 15 mai
  • 3 min de lecture

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Ça fait un moment que je n’ai pas écrit depuis que j’ai décidé de m’ouvrir sur ma dépression. Je pense que ça s’explique d’abord par la reprise graduelle de contrats pour le travail. En écrivant ceci, je réalise que je dois demeurer vigilante afin de ne pas retomber dans de vieilles mauvaises habitudes, soit d’oublier les choses qui reposent mon cerveau #prevention. Ensuite, je dirais que je crois être vraiment sortie du tunnel depuis environs 1 mois. J’ai donc retrouvé l’envie de faire certaines choses que j’avais délaissées, comme passer du temps avec des amis et sortir de chez moi pour faire différentes activités.


Aujourd’hui, j’ai envie d’écrire sur une grande fierté qui me permet de dire enfin que je vais bien. En effet, je viens de réaliser mon objectif final de retour au travail établi avec ma psychiatre en mars dernier, celui d’enseigner le violoncelle deux semaines dans un camp musical. Même si je tentais de faire preuve de bienveillance envers moi-même, ces deux semaines venaient avec la peur de l’échec. Et si je n’étais pas prête pour ce retour à un rythme de travail soutenu? Et si je devenais trop fatiguée? Et si je retombais? Et si j’étais trop fragile?


Verdict après ces deux semaines: je ressens la fatigue normale de quelqu’un qui a travaillé 6 jours semaine pendant deux semaines et qui a passé beaucoup de temps avec une gang de jeunes enfants. Mais surtout, j’ai eu beaucoup de plaisir à enseigner à mes cocos et j’ai passé un merveilleux camp avec des collègues en or! Pour moi, avoir retrouvé le plaisir d’évoluer intensivement dans un environnement musical et avoir retrouvé le bonheur d’enseigner le violoncelle est une victoire immense. Dans les mois difficiles de la dépression, j’ai souvent eu peur que ça ne revienne jamais.


Toujours dans l’idée de la prévention, je vais énumérer ici 10 facteurs qui ont favorisé cette réussite:

1- Demeurer consciente de mon énergie et dépenser seulement le nécessaire lorsque j’enseigne.

2- Sentir mon travail apprécié de mes élèves et de mes collègues.

3- Passer par dessus la peur de la fatigue et profiter de mes fins de journées pour sortir de chez moi et faire des activités agréables (une balade à vélo avec les enfants, une baignade à la piscine avec mon chum, un gelato à la nouvelle crémerie près de chez moi, un souper avec ma famille, une session de bingewatch de Stranger Things, un show au FEQ…).

4- Avoir mes filles avec moi au camp, les voir faire des progrès fulgurants à leur instrument et se faire de nouveaux amis.

5- Prendre le temps de déjeuner tous les matins, bien que je devais partir tôt de chez moi.

6- Me rendre au et rentrer du travail en bus. J’ai beaucoup aimé voyager sans voiture et passer ces moments reposants à me faire conduire.

7- Penser mes contrats de musique du samedi comme des moments à jouer de la belle musique avec mes amies plutôt que comme du travail.

8- Être l’été. Eh oui, ça aide…

9- Bien prévoir la semaine à venir le dimanche (lunchs, soupers, travail).


10- Finalement, le support infini de mon amie et directrice du camp Marie-Noëlle a été majeur dans le succès de ces semaines d’enseignement. Elle n’a jamais cessé de croire en moi, en ma qualité de prof, en ma passion pour enseigner à des petits choux et ce, même quand j’étais vraiment au plus bas. Sa confiance en moi m’a aidé à garder le cap lorsque le doute sur mes capacités prenait le dessus.

 
 
 

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